L’athlète du week-end – Anaïs Lufutucu se place (ESL)

 Dimanche à Saint-Egreve, Anaïs Lufutucu a fait coup double : en s’imposant lors d’un 400m haies relevé (57″65), elle a pris la tête des bilans français et a réalisé les minima pour les jeux méditerranéens, qui auront lieu en Espagne à la fin du mois. 

>> Comment s’est déroulée cette course ?
Je me suis sentie très bien. Les filles sont parties plus vite, mais j’avais pour consigne de ne pas m’affoler, et d’en remettre une couche à partir de la cinquième haie. C’est ce que j’ai fais. Je suis revenue petit à petit. Ma fin de course a été assez fluide. Je n’ai pas fait de faute, j’ai suivi mon schéma, donc j’étais contente. C’était mon troisième 400m haies de la saison, après Oodergem (60″44) et Montbéliard (58″76). Ça va crescendo, ça commence à être bien !

>> Un chrono qui vous ouvre les portes de l’équipe de France pour les jeux Méditerranéens…
Moi je ne me fis qu’à ce que je vois, donc j’attends que la sélection officielle tombe (rires). Les minima étaient à 57″80, donc ça devrait passer. Après, je ne sais pas combien ils prennent de filles, donc je ne m’emballe pas tant que ce n’est pas sûr.

Moins de 57″ dans le viseur…

>> Quid de la suite de votre saison ?
Normalement je cours à Genève la semaine prochaine, et après ce n’est pas encore complètement défini. En terme de chrono, j’aimerai bien descendre sous les 57″ cette saison. Pour ça il faudra que je cours plus vite sur 400 plat, ce qui me permettra de partir plus vite. Et puis j’espère pouvoir réitérer un podium aux élites. Le reste, ce sera du bonus !

>> Comment s’est déroulée votre préparation ?
J’ai été freinée par une déchirure au psoas, juste après les élites en salle cet hiver. J’ai dû m’arrêter un mois. Du coup j’étais en décalage par rapport aux autres du groupe en terme de préparation. Il y a eu un passage un peu compliqué, mais là c’est complètement passé, je touche du bois.

>> A quoi ressemble votre quotidien ?
Hors période de compétition, je m’entraîne presque tous les jours. En général, c’est light le dimanche : repos ou footing. Parfois je double le lundi. C’est une grosse charge de travail, mais on se rend compte que le corps prend l’habitude. Et puis j’ai la chance d’être dans un groupe super, avec des athlètes de haut niveau, ça motive. Je travaille à mi temps comme community manager dans une start up en lien avec la grande distribution, ça me laisse du temps pour m’entraîner.

Jessica Bissay (crédit photos : US Saint Egreve/Ligue AuRA)