L’athlète du week-end… Julia Perrichon (EA Grenoble)

Du haut de ses 16 ans, Julia Perrichon a frappé fort samedi à l’occasion du match international indoor France/Biélorussie/Ukraine/Turquie organisé à Istanbul. Pour la troisième fois de la saison, la Grenobloise a pulvérisé son record perso sur 3000m marche (13’59 »85), s’adjugeant du même coup le record de France de la discipline. 

>> En l’espace d’une course, vous avez pulvérisé votre record perso (14’35 »11), mais aussi le record de France… Comment s’est passé ce 3000m ?
J’avais prévu de partir pour battre le record de France (qui était de 14’11 »98, ndlr), mais je ne pensais pas pouvoir faire moins de 14′. C’est parti vite, la course a été assez irrégulière il y a eu pas mal d’attaques. Il faisait très chaud mais j’avais de bonnes sensations. J’ai tenu le rythme et j’ai pu doubler la concurrente turque en fin de course.

>> C’était la première fois que vous portiez le maillot de l’équipe de France. Que retenez-vous de cette expérience ?
Ce n’est que du positif ! Il y avait une bonne ambiance, je ne connaissais pas beaucoup de monde mais les autres étaient très sympas. Je suis partie de Grenoble jeudi, on est arrivé en Turquie vendredi et reparti dimanche. C’était vraiment super.

>> Début janvier, vous avez bouclé votre premier 3000m marche de l’année en 14″52. Deux mois plus tard, vous avez gagné presque une minute.. Comment expliquez-vous cette fulgurante progression ?
Je me suis beaucoup entraînée pour. Depuis deux ans je suis au pole France de marche athlétique, au Creps de Nancy. On a toutes les installations à proximité, des horaires de cours aménagées… Les conditions sont réunies pour perfer ! Mon coach Eddy Riva m’a préparé pour ça. Je m’entraîne tous les jours, parfois deux fois par jour lors des grosses périodes de travail.

>> Comment êtes vous venue à la marche athlétique ?
A la base je faisais plutôt de l’endurance. Un entraîneur de Grenoble m’a repéré lors d’une initiation, en benjamine. J’ai fais une compétition, mais ça s’est très mal passé, j’ai arrêté j’avais trop mal aux jambes. Quand j’ai vu les autres filles sur le podium, ça m’a un peu vexé (rires), et je me suis dit que j’allais continuer pour y arriver moi aussi. Ensuite j’ai rapidement accroché. J’avais une super coach, Nadine Mazuir. Même si je suis loin maintenant, on se parle encore beaucoup.

>> Quelle est la suite de votre programme ?
Le week-end prochain, je participe aux France de 10 km à Mérignac. Si ça se passe bien, je pourrais peut-être décrocher une sélection pour le match de Podebrady, sur 10 km aussi. Puis cet été sur la piste je ferai du 5km, avec l’objectif de me qualifier pour les championnats d’Europe.

Jessica Bissay