Sur la route de Berlin – Eléa Mariama Diarra (DMA) voit double

A Berlin, Eléa Mariama Diarra devrait être l’un des piliers du collectif 4x400m. Vice-championne de France élite à Albi (52 »27), la Décinoise espère bien gagner le droit de défendre ses chances également en individuel. Réponse dans quelques jours… 

Elle a dû composer avec quelques imprévus, des problèmes de santé qui ont retardé ses plans. « Juste avant le meeting de Forbach, j’ai eu des soucis physiques qui m’ont empêché de dormir, m’ont fait perdre du poids… J’en ai payé le contrecoup quelques semaines plus tard », raconte Eléa Mariama Diarra. « C’était un peu compliqué, je ne retrouvais pas mes sensations. J’ai enchaîné plusieurs courses en 53″, ce n’était pas franchement prévu ».

Mais la Décinoise a connu tellement pire… qu’il en aurait fallu beaucoup plus pour l’arrêter. Elle s’est accroché, et doucement a remonté la pente. « Je suis arrivée aux élites en manque de confiance, et de sérénité. Et là, les sensations sont revenues… Un petit peu tard, dommage. J’aurais aimé avoir plus de moyens pour défendre mon titre. » Championne de France l’été dernier, elle termine cette fois-ci sur la deuxième marche du podium, derrière une autre Rhodanienne, Floria Gueï (ESL). « Ça reste une belle place, mais j’aurai souhaité être plus proche des minima en individuel pour Berlin ».

51″85 avant le 22 juillet… « Je sais que c’est faisable, je le sens »

Alors du coup, elle est repartie au charbon, focalisée sur la coupe du Monde et le relais 4×400 à Londres. « Une grosse compétition, avec beaucoup de niveau. (La France a terminé 3ème en 3’25″91, ndlr). Un bon exercice en vue des championnats d’Europe de Berlin. » 
En Allemagne, elle retrouvera ses coéquipières du relais 4x400m, avec qui elle a remporté la médaille d’argent lors des récents jeux méditerranéens à Tarragone.

Mais l’athlète du DMA voudrait plus : pour que son bonheur soit entier, elle continue sa quête d’un billet en individuel. Pour cela, elle bataillera jusqu’au bout.  « Je vais chercher quelques meetings pour essayer de faire les minima avant la date butoir, le 22 juillet. Il faut faire 51 »85 (son RP est à 51 »92, l’an dernier). Maintenant, je sais que c’est faisable, je le sens »…
Et ce malgré un tendon un peu capricieux depuis les Jeux Méditerranéens.  « À Tarragone, on s’est échauffé sur une piste en bitume, comme mon tendon est sensible, je l’ai payé directement ! Là, il est tendu, mais je gère avec de la kiné et des soins, ça ne m’empêchera pas de me donner à fond »… Ça, on l’aurait deviné !

Jessica Bissay (Crédit photos : Fb Eléa Diarra/Stadion).