Retrouvez l’intégralité du webinaire du 25 mars 2021 en replay ci-dessous.
Retrouvez également en bas de la vidéo, toutes les informations relatives aux aides à destination des athlètes de haut niveau et les différents dispositifs possibles destinés aux entreprises qui souhaitent soutenir un sportif de haut niveau (Mécénat, CIP, CAE…)
>> Pourquoi les entreprises ont des difficultés pour franchir le pas et s’intéresser à l’athlétisme et aux athlètes ?
Par méconnaissance du sport en lui-même, des projets et des enjeux d’un athlète de haut niveau, de ce qu’implique la pratique sportive à cette intensité.
Mais également par méconnaissance des dispositifs possibles qui permettraient aux entreprises d’accueillir ou de soutenir un athlète de haut niveau.
>> Quels sont les avantages, pour une entreprise, de soutenir un sportif ?
Il y a deux avantages importants :
1/ En soutenant un athlète, l’entreprise citoyenne peut participer à l’effort collectif autour d’évènements sportifs majeurs comme par exemples les JO de Paris 2024 et apporter ce qu’elle sait faire le mieux : former, apprendre un métier, intégrer.
Par ailleurs, l’athlète de haut niveau est un relais performant de la forme et du bien-être auprès des collaborateurs. Il contribue à favoriser l’animation en intervenant sur des thèmes transversaux au sport et à l’entreprise, a redonner du souffle aux équipes en partageant l’aventure son aventure, à découvrir et partager l’activité du sportif, à faire vivre la communication interne lors des compétitions.
2/ Il y a également des avantages fiscaux grâce à des dispositifs tels que les contrats d’aménagement de l’emploi (CIP et CAE) qui ne coûtent rien à l’employeur, sauf de libérer l’athlète pour sa préparation ou pour les compétitions = les absences sont compensées financièrement.
L’entreprise peut également prendre un athlète en tant que stagiaire dans le cadre de ses études aménagées afin qu’ils puissent aller au bout de son diplôme. Dans ce cas de figure, c’est une opportunité de tester un potentiel futur collaborateur « particulier » et de le former, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux (exonération des cotisations sociales). C’est aussi une opportunité de travailler sur l’ouverture aux athlètes de formations métier (métiers de la banque, de l’assurance, de l’immobilier, de la vente) adaptées à leurs contraintes.
>> L’entraîneur est un rouage important dans la performance d’un athlète, comment les partenaires économiques peuvent-ils les aider ?
Il y a là aussi, deux façons de soutenir un entraîneur :
1/ en facilitant sa mise à disposition quand c’est possible. Par exemple, l’employeur peut aider à la prise de congés payés ou sans solde afin que l’entraîneur puisse accompagner le sportif lors de stages ou compétitions. L’employeur peut également permettre l’aménagement des horaires de travail pour l’entraînement, développer le mécénat de compétences qui est défiscalisé à 60% du coût du temps d’absence et permettre ainsi la disponibilité, développer la maîtrise de l’anglais dans les formations proposées à l’employé…
2/Au même titre que les athlètes, un entraîneur peut apporter des compétences de management, de performance, de détermination d’objectifs, de motivation, de cohésion d’équipe… c’est une manière forte de captiver un auditoire.
>> Comment une entreprise peut-elle aider les jeunes dans le cadre de leur parcours ?
Cela dépend du projet du sportif et du moment de sa carrière. Cela peut être :
- Aider à son insertion professionnelle sur le marché de l’emploi
- Faciliter son parcours universitaire en l’intégrant dans son entreprise pour un stage
- Soutenir financièrement son projet sportif, au travers du sponsoring, du mécénat (défiscalisation), du mécénat de compétence…
- Préparer la reconversion si cette entreprise est dans la branche d’activité adéquate.
- Soutien quotidien si le secteur d’activité de l’entreprise est en prise directe avec l’entraînement et la performance (alimentation, matériel, etc.)
>> Quels sont les dispositions juridiques et fiscales à mettre en place pour les sportifs non-inscrits sur les listes ministériels et qui bénéficient de sponsors ?
Les lois qui régissent le sponsoring et le mécénat de sont pas liées au critère de listes ministérielles. Une entreprise peut choisir d’être mécène pour un athlète non listé.
>> Quels sont les critères pour obtenir le statut d’aspirant pro ?
Ce dispositif n’a connu pour l’instant qu’un appel à candidature. Les athlètes ont dû défendre leur projet dans sa globalité (études, organisation autour du projet de performance de l’athlète, utilisation des réseaux et bien sûr le niveau) pour prétendre à devenir aspirant pro. Le jury était fait de sportifs de renoms de différents sports, d’élus et de techniciens de la Direction Technique Nationale.
Pour l’instant ce dispositif n’est pas reconduit, le contexte ne le permettant pas.
>> Quelles sont les aides proposées aux sportifs dans les endroits les plus éloignés ?
S’il s’agit de sportifs sur listes ministérielles, les dispositifs sont les mêmes sur tous les territoires. Les collectivités viennent souvent en appui de ces dispositifs. Dans le cas d’athlètes non listés, ils bénéficient du suivi de la Ligue classique avec les stages ETR, à partir du moment où ils remplissent les conditions d’éligibilité (qualifiés aux France). En parallèle, les entraîneurs de ces athlètes peuvent solliciter la ligue pour établir un plan de formation et monter en compétence.
>> Dans le cadre d’un mécénat proposé par une entreprise, quelles sont les dispositions légales que doivent mettre en place les clubs pour reverser cette aide ?
Permettre aux donateurs de bénéficier des avantages fiscaux lié au mécénat, la mission de l’association soit d’intérêt général, que l’action ne s’adresse pas à un cercle restreint de personnes et que l’activité de l’organisation soit non lucrative.
>> Existe-t-il une convention FFA/Ministère des Sports avec les entreprises ?
Les CIP et CAE (contrat d’aménagement de l’emploi) sont signés par ces 3 entités
>> Comment obtenir les packs santé évoqué par Christine Arron ?
La présentation générale du dispositif « Work Athlé » évoqué par Christine ARRON est accessible à partir du lien suivant sur le site FFA : https://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=5960
Les différents packs proposés dans « Work Athlé » sont également disponibles à partir du lien suivant :https://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=5961
Au vu du contexte et de l’augmentation certainement durable du télétravail, les offres évoluent vers davantage de distanciel.
>> Le contexte sanitaire actuel n’est-il pas un frein pour évoquer la santé et le bien-être au travail alors que les entreprises sont en difficultés ?
Le contexte sanitaire actuel est clairement un frein au développement des activités physiques et/ou sportives en milieu professionnel, au moins à court terme. Par contre le besoin de développer davantage le bien-être au travail et la qualité de vie au travail, est grandissant et s’inscrit au cœur de la RSE des entreprises. Les activités physiques et/ou sportives devront évoluer sur le fond et la forme, pour interagir plus efficacement avec les entreprises, mais elles seront un levier stratégique indispensable pour mieux rebondir. D’ailleurs un plan national de promotion des APS en milieu professionnel est en cours de création et devrait voir le jour d’ici la fin 2021.
Contacts Ligue :
- Directeur de la Performance en territoire : pierre-alexandre.vial@athle.fr
- Responsable haut niveau de la Ligue : gregory.duval@athlelara.com