Il sera l’un des nombreux Auristes à suivre ce week-end du côté de Nantes, à l’occasion des championnats de France espoirs. Gauthier Laffont (Athlé Sud Ardèche Drôme), titré champion de France universitaire puis champion régional la semaine dernière, s’avance au départ du 60m haies avec le deuxième temps des bilans 2019 (7″90).
D’abord, il a été déçu, frustré. Quand il a vu le chrono afficher « 8 »01″ en face de son nom, dimanche à la halle Diagana, à l’issue de la finale du 60m haies, Gauthier Laffont n’a pas caché son étonnement. « La course s’était passée à merveille, je pensais avoir été plus rapide qu’en série où j’avais fait 8″00 ».
Et puis quelques secondes plus tard, l’explication… et le bonheur « En fait j’étais en 7″90 ! 8″01, c’était le temps du deuxième ! Apparemment quand j’ai cassé sur la ligne, je suis passé sous la cellule de chrono, donc il y a eu un bug. »
Au-delà de cet ascenseur émotionnel, dont il plaisante aujourd’hui, reste le chrono. « C’est une grosse surprise. Mon objectif était de casser la barre des 8″ cet hiver, j’avais de bonnes sensations à l’entraînement donc je savais que j’étais en forme pour le faire, mais alors 7″90… C’était inimaginable ». Il faut dire qu’en l’espace de quatre jours, le hurdler a battu son record personnel pas moins de … trois fois ! Une première fois jeudi, lors des championnats de France FFSU, où il a décroché le titre avec l’université de Grenoble en 8″01. Puis deux fois dimanche lors des régionaux organisés à Lyon Halle Diagana.
La semaine à Grenoble, le week-end à Montélimar…
Cette perf’ lui permet d’aborder les championnats de France espoirs, ce week-end à Nantes, avec le deuxième temps des bilans 2019. « Je veux avant tout entrer en finale. Après sur une course, tout peut arriver… » Puis huit jours plus tard, il sera à Miramas pour les élites. « C’est une revanche pour moi, l’an dernier j’avais été le premier non qualifié ! »
Une belle progression pour l’ancien triple sauteur, qui a décidé de se consacrer aux haies l’hiver dernier. « Je m’exprime mieux dans les disciplines techniques. Quand j’ai commencé l’athlé, je n’avais pas une grosse base de vitesse, c’est sur les haies que je prends le plus de plaisir. »
Le fruit d’un équilibre construit entre Montélimar et Grenoble. « Je suis en DUT génie mécanique à l’université de Grenoble. La semaine, je m’entraîne avec le groupe de Philippe Giroud, et le week-end dans mon club à Montélimar, avec mon entraîneur principal Benoît Constant. Les deux communiquent beaucoup pour organiser mon programme ».
Jessica Bissay (crédit photos : ASAD)
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