Initialement, ils étaient neuf. Neuf Auristes sélectionnés pour les championnats du Monde de trail organisés ce week-end en Espagne. Aux forfaits sur blessure de Cédric Fleureton (Beaujolais Runners) et de Caroline Chaverot (CA Bellegarde) s’est ajouté dernièrement celui de Nicolas Martin (EA Grenoble). Dimanche à Penyagolosa, ils étaient donc six au départ d’une course longue de 85 km. Chez les féminines, la championne du Monde en titre Adeline Roche (CA du Roannais) termine 7ème, alors que Lucie Jamsin (Athlé Saint-Julien) a été contrainte à l’abandon suite à des douleurs thoraciques. Chez les hommes, Ludovic Pommeret (CA Bellegarde) se classe 5ème, devant Romain Maillard (Clermont AA, 7ème), Adrien Michaud (Coureurs du monde en Isère, 19ème) et Sylvain Court (Meribel Sport Montagne, 33ème). Tous ont pu goûter au bonheur du podium puisque les filles terminent deuxièmes par équipe, les garçons troisièmes. Retour sur ces championnats avec un habitué des places d’honneur, le coureur du Pays de Gex Ludovic Pommeret…
>> Un parcours varié, un format long, une forte chaleur… Ce championnat du Monde a été intense. Comment avez-vous vécu votre course ?
J’ai pris un départ un peu trop rapide… Pourtant je m’étais bien dit qu’il ne fallait pas que je tombe dans ce piège (rires). Et puis j’ai un peu trop donné sur la portion roulante autour du 40ème kilomètre, ça m’a bien entamé. Je l’ai payé dans la partie montagne, j’ai eu un coup de moins bien entre le 53ème et le 65ème km. J’ai regretté de ne pas avoir pris les bâtons au 2ème ravito. J’ai attrapé des crampes, il a fallu gérer… J’ai fini la course avec l’Américain Mario Mendoza, on s’est bien aidé mutuellement. J’avais à nouveau des crampes, mais je me suis arraché en pensant au classement par équipes.
>> Avec un peu de recul, quel bilan faîtes vous de ces championnats ?
Individuellement, je pense que je suis à ma place. Je partais pour un top 10. Et je suis régulier par rapport aux précédentes éditions. En revanche je regrette un peu le classement de l’équipe. Même si on a sauvé le podium c’est notre plus mauvais résultat depuis 2010. D’ailleurs le constat est le même chez les féminines, qui n’ont pas réussi à conserver leur titre… Mais il ne faut pas s’y tromper, c’est aussi le signe que la discipline évolue dans le bon sens, le niveau est de plus en plus dense.
« Les Français méritent la médaille d’or des supporters »
>> Il faut dire aussi que le collectif tricolore n’a pas été épargné par les blessures…
C’est vrai qu’il nous a manqué des personnes qui auraient compté dans l’équipe, chez les filles comme chez les garçons. On était prévenu depuis un moment pour le forfait de Cédric (Fleureton) et Caroline (Chaverot), par contre ceux de Nicolas (Martin) et Nathalie (Mauclair), blessés également, sont arrivés dans les dernières semaines. Un coup dur. Ils ont fait toute la préparation avec nous, ils font partie du groupe. D’ailleurs ils sont venus avec nous, pour nous encourager. Et ils ont pu vivre le podium. Ils ont eu leur rôle, un rôle différent. On a la chance d’avoir une équipe vraiment soudée.
>> Sur le parcours, il paraît que la délégation tricolore a mis l’ambiance…
C’est sûr que les Français méritent la médaille d’or des supporters ! Ils étaient maquillés, déguisés… Ils ont mis une grosse ambiance. Ça fait plaisir d’entendre des encouragements en français sur le parcours. Un parcours qui était cette année plus agréable à suivre pour les spectateurs. Moi j’avais la chance d’être accompagné par mes deux filles et ma femme, ça compte beaucoup.
Jessica Bissay
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(Crédit photos : Ludovic Pommeret / Trails Endurance / Jean-Marie Hervio-KMSP)