Vice championne de France junior du 400m haies, Anaïs Seiller vient de vivre sa cinquième sélection en équipe de France à l’occasion des championnats du Monde de sa catégorie organisés à Bydgoszcz. Avant la compétition, la jeune athlète de l’Entente Sud Lyonnais (section Pierre Bénite) espérait « accéder aux demi-finales », et sentait que son pic de forme n’était pas encore arrivé. Elle avait vu juste, puisqu’elle repart de Pologne avec un nouveau record personnel (58 »47). Elle loupe la finale pour seulement quatorze centièmes.
>>Début juillet, vous avez terminé deuxième des championnats de France juniors sur 400m haies (59 »51)… Une déception ou une satisfaction ? J’y allais pour le titre, et pour confirmer ma sélection aux championnats du Monde. Je suis partie très vite, j’ai fait une faute sur la 10ème haie… Mais surtout je n’ai pas donné ce petit truc en plus qui fait la différence, et je me suis fait battre au cassé par Julie Hounsinou (AC Paris Joinville), que je n’avais pas vu revenir. Si j’avais su qu’elle était si proche derrière moi, j’aurai mis le paquet. C’était une déception, surtout que sur le moment cela a remis en jeu ma sélection pour les championnats du Monde. Heureusement, le lendemain j’ai eu un mail de confirmation de la FFA.
>> Depuis septembre dernier, vous portez le maillot de l’ESL, alors que jusqu’alors vous aviez toujours été licenciée à l’AC Tassin. Pourquoi ce changement ?
Ce n’était pas un choix facile. L’Entente Sud Lyonnais est un plus gros club, cela me permet d’aller à de grandes compétitions collectives comme la coupe de France, de vivre les interclubs élite… Il y a plus de concurrence, c’est plus stimulant. Et je pense que l’ESL pourra plus m’aider financièrement pour mon projet sportif par la suite. J’ai encore de bonnes relations avec Tassin, je n’ai pas changé mes habitudes d’entraînement mon groupe est toujours là-bas.
>> A quoi ressemble votre semaine d’entraînement ?
Je m’entraîne en moyenne six fois par semaine, avec Philippe Ricard et mon père Emmanuel Seiller. Ils forment un vrai duo et font mon programme ensemble. Cela fait trois/quatre ans que l’on fonctionne comme ça et cela me convient bien. C’est sûr qu’on parle souvent athlé à la maison (rires).
>> Et en dehors de l’athlé, où en êtes-vous côté études ?
Je viens de terminer ma première année à l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) de Lyon. J’ai la chance de bénéficier de quelques aménagements, j’ai une matière en moins. En plus globalement je n’ai pas beaucoup d’heures de cours, donc cela me permet de combiner l’athlé et les études sans trop de soucis.
>> Un mot sur le groupe RAEA (Rhône-Alpes Elite Athlétisme) dont vous faites partie ?
Je me souviens que l’an dernier, on avait eu un regroupement d’un week-end, avec un entraînement collectif à la Halle Diagana. C’était très sympa. C’est super de se retrouver à côté de sportifs qui sont en équipe de France A. Il y a un sacré niveau dans la ligue, ça nous tire vers le haut.
>>L’équipe de France A justement, vous y pensez ?
Mon objectif principal, c’est d’aller aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Mais d’ici là chaque année on a des objectifs intermédiaires… On y va progressivement.