La Guadeloupéenne Fanny Quenot (Lyon Athlé), retournée vivre sur son île il y a deux ans, est revenue en Métropole mi-janvier pour un tour de France des compétitions en salle…
« Ça fait vraiment plaisir de retrouver la compétition. L’indoor me manquait ! Je vais suivre le circuit élite français. S’il n’y a pas d’annulation, je cours tous les week-ends ». Arrivée à Lyon mi-janvier, la spécialiste du 60m haies savoure ce retour aux affaires.
En revanche, elle se serait bien passé du climat général ambiant. « Aux Antilles, ce n’est pas aussi triste. On ressent moins la pression du virus, tout est ouvert et aéré, on vit dehors donc c’est plus simple ».
Les championnats d’Europe en ligne de mire ?
Après une rentrée « correcte » à Miramas puis à Nantes, la Lyonnaise a confirmé son chrono le week-end dernier à Mondeville (8″25). « Je suis régulière, c’est l’équivalent de ce que je faisais il y a deux ans. Maintenant, j’espère que les chronos vont descendre ». À l’issue du meeting normand, elle a posé ses valises au Creps de Reims, comme la plupart des athlètes ultra-marins. « On cherchait un site bien placé pour les déplacements, et sans trop de monde à cause du Covid ».
Pour combien de temps ? Bonne question. « J’aimerais rester jusqu’aux France, puis jusqu’aux Europe (début mars en Pologne, ndlr) mais… c’est très flou, ça change tout le temps. Donc je fais comme si tout était normal et j’essaie de rester positive. De toute façon, on n’aura pas le choix… »
Elle a d’ailleurs dû s’adapter aux conditions bien spéciales de cette saison. « Sans public, il y a moins d’adrénaline, c’est bizarre de voir les gradins vides. Heureusement, il y a du niveau dans les séries ».
« J’ai toujours beaucoup d’attaches sur Lyon »
À la sortie de l’hiver, elle repartira sur son île qu’elle chérit tant. « Après mes études, j’avais besoin d’y retourner, de retrouver mon environnement. » Chargée de communication au Pole Emploi de Guadeloupe, elle a réussi à trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie d’athlète.
Elle est désormais entraînée par Ketty Cham, CTN et entraîneur du pôle athlé de Guyane. « J’ai super bien vécu le changement de coach et d’environnement. Mais techniquement je n’assimile pas encore tout ce qu’elle me demande, du coup je stagne un peu pour le moment. C’est le temps que le corps s’habitue à une autre manière d’aborder les haies ».
Et si l’Antillaise à la Guadeloupe chevillée au corps, elle reste très attachée à la région. « J’ai toujours beaucoup d’attaches sur Lyon, j’y ai passé neuf ans, j’adore mon club ».
Jessica Bissay
(crédit photos : KMSP/FFA – Jean-Marie Hervio)