L’athlète du week-end… Hugo Tavernier (Annecy Haute Savoie Athlétisme)

Pour la deuxième fois de sa jeune carrière, Hugo Tavernier (Ju) a troqué le maillot d’Annecy Haute Savoie Athlétisme contre celui de l’équipe de France ce week-end, à l’occasion du match international U20/U23 contre l’Allemagne et l’Italie organisé à Nantes. Le récent champion de France de marteau a fait plus que tenir son rang, améliorant pour la deuxième fois en huit jours son record perso (72m66)…

>> Dans quel état d’esprit avez-vous abordé ce match, huit jours après votre titre lors des championnats de France de lancers longs hivernaux à Millau…
Je suis arrivé sans pression, sans objectif particulier. Je venais de battre mon record et de réaliser les minima pour les championnats du Monde, lors des France à Millau. Donc j’ai abordé cette compétition comme du pur plaisir. L’ambiance était sympa, le match bien organisé… Toutes les conditions étaient réunies.

>> Quelle a été la physionomie du concours ?
J’étais en tête, mais un Italien est passé devant sur l’avant-dernier essai. Donc je savais que pour faire gagner la France, il fallait que je sorte un gros jet au dernier essai. J’étais prêt mentalement, comme j’avais battu mon record huit jours plus tôt je me disais que tout était possible… Et ça a payé. (Il réalise 72m66 au dernier essai, ndlr).

>> Et maintenant, comment se profile la suite de l’année 2018 ?
Pour le moment je suis en repos, ça fait du bien. Je vais en profiter pour déstresser, récupérer, faire d’autres choses. Puis je vais reprendre d’ici une ou deux semaines. L’objectif cet été sera de faire une belle perf lors des championnats du Monde en Finlande. Je vais m’entraîner pour viser les 77m.

>> A quoi ressemble votre quotidien ?
Je suis en bac pro menuiserie. Heureusement le lycée accepte de me libérer pour les compétitions et pour certains stages, ça aide beaucoup. Je m’entraîne avec mon père, sur Annecy. On est un groupe d’une dizaine de lanceurs, avec une bonne cohésion. C’est mon petit cocon. Je m’entraîne tous les jours sauf le dimanche.

 

>> Quand on s’appelle Tavernier, qu’on pratique la même discipline que sa grande sœur médaillée mondiale, on imagine que la comparaison doit être fréquente… Comment le vivez-vous ?
La comparaison ne me pose pas de soucis. Je ne me vois pas comme « le petit frère de ». Moi je suis Hugo Tavernier, elle c’est Alexandra. Elle habite loin, on s’entraîne chacun de notre côté… Mais c’est sûr qu’on parle souvent marteau dans la famille (rires).

 

 

 

Jessica Bissay

(Photos : Alexandra Tavernier/Hugo Tavernier)