L’athlète du week-end… Elea-Mariama Diarra (DMA)

Pourtant annoncée affaiblie, l’équipe de France a réussi à accrocher la troisième place ce week-end lors des championnats d’Europe par équipe, organisés à Lille. Au sein de la sélection tricolore, se trouvaient six athlètes de la ligue AuRA, dont Elea-Mariama Diarra (Décines Meyzieu Athlétisme), qui faisait son retour dans le collectif 4x400m…

>> De l’intérieur, comment avez-vous vécu cette compétition ?

Avant tout cela me tenait à coeur d’être du voyage, ça faisait un moment qu’on parlait de cette compétition. Un rendez-vous collectif, chez nous… Je suis heureuse d’avoir participé. Et cela marque mon retour dans l’équipe, je n’avais pas couru de relais avec les Bleues depuis Amsterdam 2016. L’ambiance était très bonne. On a rencontré le nouveau président de la fédération, notre nouveau DTN… L’athlé reste un sport individuel mais là on sentait quand même le côté collectif, tout le monde regardait davantage les résultats des autres, on était tous très impliqués.

>> Et il y a eu ce final haletant avec le 4x400m masculin…

On a vécu ça des tribunes, c’est extra ce qu’ils ont fait ! C’est juste le dénouement parfait. Il y avait une ambiance de folie dans le stade. Ensuite on a partagé un super moment sur le podium, même ceux qui étaient déçus de leur perf faisaient la fête. Et puis on peut compter sur Mélina et Renaud pour le bizutage des nouveaux (rires).

>> Avec Déborah Sananes (EA Bourg), Louise-Anne Bertheau et Agnès Raharolahy, vous avez disputé le 4x400m. Quelle analyse faîtes-vous de votre course ?

Forcément le forfait de Floria Gueï (gênée par des douleurs au dos, ndlr) a changé les choses, au niveau des positions notamment. Malgré cela on realise le meilleur chrono de la sélection française cette saison sur 4×400. On s’entend bien, on était contente de courir ensemble. On était un peu déçu de finir à la cinquième place, mais c’était très dense, ça se joue à peu de choses. Concernant ma course, je ne m’en suis pas rendu compte parce que j’étais en aveugle au couloir 8, mais je ne suis pas partie assez vite. Je me suis réveillée quand les filles m’ont rattrapé au bout de 100m, et ensuite je termine bien. Je vais travailler ce premier 100m, m’entraîner à me lancer en aveugle, parce que c’est important dans un relais, surtout si je reste en deuxième position.

Crédit photo : Cyril Kadlor

>> Quelle est désormais la suite de votre programme cette saison ?

On va cibler quelques meetings en fonction des conditions météo. Uniquement des 400m. Puis il y aura les Frances élite. Je n’ai pas fait de podium depuis ma victoire en 2011, ce serait déjà une grande satisfaction. Après, mon objectif à Marseille sera avant tout de baisser le chrono. C’est important pour moi de répondre présent le jour J. Ensuite il y aura Londres, j’espère faire partie du relais et aider l’équipe à remonter au moins dans le top 5 mondial. Dans un petit coin de ma tête, je pense à une sélection individuelle. Je ne m’interdis rien, mais je sais que pour faire 51 »50, il faudra vraiment que toutes les conditions soient réunies.

>> Un saison pleine, sans pépin physique… Cela faisait longtemps…

Effectivement… ça change tout, et moralement ça fait du bien ! J’ai enfin pu faire une préparation normale, sans devoir m’arrêter, adapter les séances… Pourtant j’ai l’impression d’avoir travaillé moins dur à l’entraînement, mais avec plus de régularité, cela se ressent. Du coup j’ai été performante plus tôt que d’habitude. Ces dernières années j’étais tout le temps en retard, à cause des blessures.

Jessica  Bissay