Les assises des clubs ne sont plus réservées aux techniciens ! Pour la première fois cette année, la ligue AuRA a voulu élargir les thématiques de cette rencontre. Samedi à la Halle Diagana, les débats étaient orientés autour de trois grands axes : compétition, développement des nouvelles pratiques, et gestion administrative des clubs. La formule a trouvé son public puisque près de 160 personnes, venues de toute la Ligue, étaient inscrites. Côté compétition, le colloque « récupération et prévention des blessures », a été le moment fort de la journée.
Au milieu de la piste de la Halle Diagana, aménagée pour l’occasion en plateau, un docteur, un chercheur, et un kiné. Tous trois issus du monde du rugby venus partager leurs expériences et leurs connaissances avec les entraîneurs et les athlètes de la Ligue présents à Lyon.
Au centre des discussions : la récupération et la prévention des blessures. « Un athlète de haut niveau doit avoir autour de lui tout un suivi global, la récupération est un élément primordial. Tout son environnement doit être organisé pour ça », a présenté Jean-Philippe Hager (médecin du LOU Rugby/Ancien médecin du XV de France).
Julien Piscione, membre du pôle scientifique de la FFR, a eu pour mission d’ouvrir ce colloque par une présentation des bases scientifiques de la récupération. « Le défi, c’est de chercher des nouvelles techniques tout en étant imperméable aux modes et à l’aspect commercial. Il ne faut pas se laisser polluer par certains phénomènes de modes. On entend parler de différentes méthodes de récupération, qu’on présente comme révolutionnaires, mais qui ne sont pas forcément fiables. Nous, on s’appuie sur des recherches scientifiques, des faits avérés ». Hydratation, stratégie nutritionnelle, sommeil, compression, relaxation, electro-thérapie… Tous les facteurs qui entrent en jeu dans la récupération ont ainsi été détaillés.
Après cette entrée en matière technique, Laurent Hubert, kiné du LOU Rugby, a pris le relais pour évoquer la place du kiné dans la récupération de l’athlète. Il a ainsi pu aborder tour à tour la question des étirements, des automassages, des footings de récupération… Tout en insistant sur l’importance de cet aspect de la préparation : « On peut être pointu sur l’entraînement, la technique, si ce n’est pas optimisé par la récupération ça ne marchera pas. »
Puis la matinée s’est terminée par une table ronde à laquelle étaient conviés Estelle Perrossier (licenciée à Lyon Athlé et membre de l’équipe de France de 4×400), David Riboulet (conseiller sportif du comité du Rhône et entraîneur), et Thierry Tribondeau (entraîneur de Christophe Lemaître).
Et s’il a souvent été question ce samedi matin des athlètes de haut niveau, Jean Philippe Hager souligne : « la philosophie d’un athlète amateur, qui s’entraîne parfois 5/6 fois par semaine, doit être la même. Bien sûr les moyens ne sont pas les mêmes, cela demande donc des adaptations. Mais dans tous les cas, l’athlète doit être acteur de sa récupération. C’est la base de tout. »
Jessica Bissay
A suivre – Le développement des nouvelles pratiques…