L’athlé santé loisirs et les nouvelles pratiques n’étaient pas en reste, samedi dernier lors des assises des clubs organisés à la Halle Diagana. Une volonté de la ligue AuRA, organisatrice de cette journée, qui a souhaité élargir les thèmes abordés pour toucher un public plus large.
Pendant que certains coachs, installés dans les tribunes, discutaient récupération et prévention des blessures avec le docteur Jean-Philippe Hager et son équipe (en savoir plus), d’autres étaient réunis dans l’habituelle salle d’échauffement de la halle Diagana autour d’un tout autre thème.
Menés par le CTS Philippe Collard, les débats étaient centrés sur l’athlé santé loisirs, et les nouvelles pratiques qui émergent dans les clubs. « Aujourd’hui, de plus en plus, les clubs se transforment. Ils ont parfois du mal à accompagner ces changements. Le volet santé/loisirs, ce n’est pas simplement une béquille pour le volet compétition, c’est une branche qu’il faut prendre avec sérieux, il en va de notre survie. »
Une action citoyenne, un moyen de développement indispensable…
Mais pour qu’aujourd’hui, des groupes de marche nordique comme de santé/loisirs puissent trouver leur place dans des clubs FFA, il faut bousculer un peu les lignes de l’athlé traditionnel. « On ne doit pas se demander si ce public va aller vers la compétition, ce n’est pas la question. Même si on ne forme pas des athlètes, on participe à l’éducation athlétique et motrice de nos licenciés. On peut concevoir cela comme une action citoyenne. »
Pour Philippe Collard, il est indispensable de s’adapter aux demandes actuelles. « Est-ce qu’on reste des puristes ? Est-ce qu’on regarde le wagon passer en laissant la place aux structures privées ? Je suis convaincu que ces nouvelles pratiques constituent un moyen de développement indispensable. » Et même si cela peut faire peur à certains, évoluer ne veut pas dire renier ses valeurs. « Notre public n’est pas un public de salle de sports. Il vient chercher ce qu’apporte un club, de la convivialité, une démarche de progression… ».
« Au début, le trail aussi était vu bizarrement. «
Philippe Collard a profité de ce moment pour souligner l’intérêt des dispositifs comme le Diagnoform© (test pour déterminer la condition physique d’une personne), rappelant que la Ligue était prête à épauler les clubs qui souhaitaient monter ce type de dispositif. « Il faut que l’on rentre dans une démarche davantage marketing, afin de réussir à développer une offre d’activités transversales. Cela nous permettra de varier notre modèle économique. Ces nouvelles pratiques constituent une source de revenus indispensables pour la ligue. Bien sûr, il faut que le coût des licences soit en adéquation avec le service proposé. »
Et le CTS de rappeler : « au début, le trail aussi était vu bizarrement. Et puis il a pris tellement d’ampleur, que petit à petit il s’est imposé dans les clubs ».
Sport et Vitalité – L’agence de voyage de la Ligue AURA…
En fin de matinée, Philippe Collard a laissé la main à Agnès Ledentu, assistante administrative, qui est venue présenter la marque « Sport et Vitalité« , portée par la Ligue Auvergne Rhône-Alpes depuis 2013.
« C’est un peu notre agence de voyage. Il s’agit d’une entité à part, un club FFA séparé de la partie « athlé ». Nous avons fait ainsi pour ne pas tout mélanger. Nous organisons une dizaine de séjours sportifs par an. Des séjours de remises en forme en Corse, à Courchevel, un séjour autour du marathon de Shanghaï… Cet été, à la demande de la FFA, nous avons organisé le voyage de jeunes juges et de supporters aux championnats d’Europe à Berlin. Nous sommes la seule ligue de France à posséder l’agrément tourisme. »
Un avantage que la Ligue souhaite partager avec ses clubs. « Nous pouvons être support pour les clubs qui souhaitent se lancer dans ce type d’organisation. On peut faire des avances de trésorerie, gérer les inscriptions, la communication… »
Jessica Bissay
A suivre : Les assises des clubs, côté dirigeants…