L’athlète du week-end… Pierre Barbet (Beaujolais Runners)

Il avait créé la sensation l’an dernier, en s’imposant à domicile au terme de son premier marathon (2h35). Samedi dernier, Pierre Barbet était à nouveau au départ du marathon international du Beaujolais, pour défendre les couleurs du club organisateur, les Beaujolais Runners. Soumis à forte concurrence, il s’est accroché pour terminer en troisième position (2h38)

>> Quel bilan faîtes vous de cette course ?
Je suis un peu déçu du chrono, et de la manière. Je visais 2h32 environ. J’ai eu un gros coup de mou au 32ème kilomètre, et après ça a été dur, jusqu’à la fin. Je me suis accroché à la troisième place. Devant, Sébastien Spehler (2h24) était nettement trop fort. J’espérais pouvoir rivaliser avec Hugo Altmeyer (2h31), mais lui a fait une belle course, alors que moi je n’étais pas dans un grand jour. Ça reste malgré tout une satisfaction de monter sur le podium.

>> Tenant du titre, Caladois, membre du club organisateur… Avec toutes ces casquettes, vous étiez particulièrement observé samedi dernier au départ de l’édition 2018…
C’est clair, j’étais attendu. J’avais un peu de pression, mais de la bonne, plutôt de la motivation je dirai. C’est une course organisée par mon club. Mes amis, ma famille sont à pied d’œuvre pendant des semaines. Ma mère est responsable des 1200 bénévoles, mon père fait partie de ceux qui gèrent le parcours… Je suis né à Villefranche, j’habite à Villefranche, c’est une compétition importante pour moi.

Cap sur le cross long…

>> Comment êtes-vous arrivé chez les Beaujolais Runners ?
Pendant longtemps le club a été happé par l’organisation du MIB, mais depuis trois ans c’est redevenu un véritable club hors stade. Il y a deux groupes d’entraînement : l’un est tourné loisir, l’autre compétition. Moi j’avais fais un peu d’athlétisme entre 18 et 20 ans, puis je me suis consacré au foot. J’ai joué à Liergues pendant douze ans. Comme j’avais beaucoup de déplacements professionnels (il est animateur réseau pour les magasins La Vie Claire de la région Rhône-Alpes, ndlr), c’est devenu compliqué de continuer. Je me suis donc remis à la course il y a 3 ans. J’ai retrouvé mes amis, ma famille… Je me suis vite repris au jeu. Il y a une super ambiance dans le groupe. En moyenne je fais cinq séances par semaine, préparées par mon coach Patrick Chaunier.

>> Quelle est la suite de votre programme hivernal ?
Je vais prendre une dizaine de jours de repos, puis je passerai sur la préparation des cross longs. Cette année je ne vais pas faire de trails, j’adore ça mais je me fais trop souvent des entorses. C’est ce qui s’est passé l’an dernier sur la SaintéLyon (victoire en relais mixte à 4, ndlr). Ça a gâché ma saison d’hiver. 

>> D’autres marathons en vue ?
En fait, je n’en ai fais que deux, à Villefranche. Le premier c’était un défi pour les 30 ans. C’est une distance mythique, j’avais envie de connaître ça. Et cette année, c’était pour défendre mon titre. Mais je ne pense pas que j’en ferai plus d’un par an pour l’instant. Je préfère axer sur plus court et améliorer mes perfs sur 10 km et semi. 

Jessica Bissay (crédit photos : Le Progrès)