En ce début de saison plutôt dynamique et à l’approche des prochains Tours qualificatifs Coupe de France (Aubière le 24/09 et Grenoble le 25/09), il apparait important de faire un bilan de nos forces vives des 3 années écoulées, intégrant les difficultés liées à la pandémie.
Nous ne pouvons mesurer, dès maintenant, les conséquences de la pandémie sur le niveau de nos meilleurs athlètes. Les résultats des Championnats de France ont été décevants : nous y baissons, surtout en qualité, par rapport aux autres Ligues, presque partout sauf en cadettes.
C’est la divine surprise. Les trois quarts des minimes de 2019 sont encore actifs, 3 ans plus tard. Les derniers chiffres avant pandémie, donnaient 5 % de Minimes parvenant en Senior, 8 ans plus tard.
Même si, comme d’habitude, le taux de survie est d’autant plus élevé que le niveau l’est, on peut espérer que la perte, peut-être, n’augmentera pas.
Parmi les 5 meilleurs minimes de chaque épreuves, 110 ont survécu, ce qui fait un taux de 90%. Entre le 6ème et le 10ème rang au bilan, on retrouve 92 des classés, soit 74%, ce qui est déjà un écart marquant.
Nous pouvons donc observer que le niveau convenable de nos Cadets, excellent de nos Cadettes,
est partiellement dû à cet étonnant taux.
En cadets l’écart est égal : 58 % des tout-meilleurs sont encore en activité, 42 % seulement entre le 6ème et le 10ème rang au bilan !
Le pourcentage de perte en cadets n’est que de 30 ; c’est mieux qu’avant pandémie. Cela met encore plus en valeur le taux des minimes, qui semble exceptionnel.
En revanche, ce ne peut plus être une explication pour le niveau, plus faible qu’auparavant, par rapport aux autres Ligues, de nos Juniors 2022.
Patrice Ragni, entraîneur dans la Ligue du Grand-Est indique qu’il est important de « ne pas flinguer les jeunes talents en valorisant à l’excès les résultats précoces et le mérite des entraîneurs de jeunes champions »
Marcel Ferrari, Président de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes, confirme en soulignant que « notre Athlétisme est malade du manque de patience. Une société de jeunes qui veulent tout et tout de suite, cela se répercute sur la préparation sportive. C’est sûr que l’école n’est plus fournisseur d’athlètes et la professionnalisation des entraineurs est un peu trop souvent liée aux résultats à l’image des sports collectif professionnels » .
Jean-Jacques Behm
Crédit photo : br_photosport (Benoit Ract)