Deux fois finaliste olympique, à Tokyo et Mexico, le Montferrandais Marcel DURIEZ nous a quittés (Marcel, à droite, avec ses anciens adversaires : Jean-Paul JEANNET et Bernard FOURNET)
Il avait subi plusieurs opérations du cœur, mais s’en était remis ; il avait pu fêter ses 80 ans, avec un peu de retard en raison de la pandémie.
Il fut international 47 fois, de 1959 à 1968 et descendit le record de France de 14 »2 à 13 »7, ce dernier pour la première fois sur synthétique à Mexico. En 1965 ses résultats lui permirent d’être embauché par ADIDAS. Il rejoignit alors l’AS Montferrand auquel il resta fidèle.
Champion de France Junior en 1958, il monte déjà sur le podium élite la même année. Bien sûr, à l’époque, les obstacles avaient la même hauteur. Encore champion Junior en 59, devant un certain Pierre CARRAZ 3e, il gagne une place chez les grands, mais l’opposition est telle avec CHARDEL et DOHEN qu’il ne remporte son premier titre qu’en 1963, avec 13 »9.
En 1960, à 20 ans, il est sélectionné aux Jeux de Rome où il passe un tour. En 64 il tombe au France, ce qui permet à l’ami qui l’accompagnera jusqu’au bout, Bernard FOURNET, d’être aussi sélectionné.
Ce n’était pas un bourreau de l’entraînement ; il ne s’entretenait, l’hiver, qu’avec le handball où il était un arrière craint ; il ne chaussait les pointes qu’à partir du stage de Pâques à Lacanau.
3e aux Europe de Budapest 66, remportés par le Soviétique MIKHAILOV il téléphona au DTN Robert BOBIN pour lui annoncer qu’il allait battre le champion d’Europe, il tint parole. Il décida alors de stopper sa carrière ; Adidas le relança l’hiver 67-68, il accepta et redevint finaliste olympique !
Il créa et anima le groupement des internationaux d’Auvergne et resta fidèle à son sport avec bonhomie jusqu’à la fin.
Jean-Jacques Behm