Pour l’acte II, il faudra encore patienter. Comme en 2020, la deuxième édition de la Walk’n’B, compétition de marche nordique au coeur du Beaujolais, a dû être reportée. Une nouvelle annulation qui désole l’équipe d’organisation, composée de membres de l’Athlé Calade Val de Saône parmi lesquels Annette Sergent, double championne du monde de cross-country et coach au sein du club caladois.
>> Tout le monde avait envie d’y croire… Mais l’annulation de la deuxième édition de la Walk’n’B, prévue fin mai, n’a pu être évitée…
Malheureusement, non. On n’avait aucune visibilité, on ne savait pas du tout où on allait. C’était beaucoup trop complexe au niveau de l’organisation en amont. Tout était bloqué, personne ne s’engageait… On ne pouvait pas se permettre d’engager des frais dans ces conditions. Et puis il y a aussi toutes les contraintes auxquelles il aurait fallu se plier le jour J. Bref, on va se tourner vers 2022, mais il y a une certaine démotivation au sein de l’équipe, on n’arrive pas à se projeter.
>> À défaut de parler de l’édition 2021, revenons un peu en arrière… D’après vous, de quand date le développement d’évènements autour de la marche nordique ?
Ça remonte à une bonne dizaine d’années je pense. Au départ, cela a commencé avec des trails qui rajoutaient une épreuve de marche nordique à leur programme. Ce qui permettait d’avoir un cadre « compétition » mais sans les contraintes des épreuves officielles, qui peuvent être compliquées à mettre en place d’un point de vue technique. Cela a été un moyen de faire connaître la discipline.
» Il y a un vrai manque, une espèce de vide »
>> Depuis que la marche nordique a son propre public, de plus en plus d’organisations lui sont consacrées. Comment expliquer ce bel essor ?
C’est un concept global : les gens viennent chercher l’ambiance, l’évènement festif. Ils se déplacent avec leur groupe d’entraînement, partent tout un week-end pour faire de la marche mais aussi pour découvrir une région. Souvent dans ce type d’organisation, il y a une partie loisirs et une partie compétition. Cela permet de toucher tout type de public, les licenciés FFA qui connaissent le règlement technique de cette discipline, comme les non-licenciés qui souvent ne veulent pas de ces contraintes.
>> Malgré le contexte actuel, est ce que vous parvenez à maintenir le lien avec vos licenciés ?
On a la chance de pouvoir continuer à pratiquer, en petits groupes certes mais c’est une chance ! Beaucoup de sports aimeraient pouvoir en dire autant. On fonctionne a minima, alors oui ça soulage en terme de travail, mais il y a un vrai manque, une espèce de vide. On appréciera encore plus les évènements festifs quand on pourra se retrouver !
Jessica Bissay
(crédit photos : Walk’n’B)