Marche nordique – L’AS Romagnat a attrapé le virus !

Fontenay-sur-Eure (Eure-et-Loire) accueillait le week-end dernier les championnats de France de marche nordique. Rares sont les athlètes de la ligue à avoir fait le déplacement. Pour trouver la délégation auriste la plus nombreuse, il fallait chercher dans le Puy de Dôme, du côté de l’AS Romagnat…

Il n’y avait qu’une équipe aux couleurs de la ligue dimanche à Fontenay-sur-Eure. Celle de l’AS Romagnat.  Composée de Christine et Etienne Schrevel, Jocelyne Houssier, Jean-Paul Teulet et André Sorrentino, elle s’est classée 42ème.
Pas vraiment une surprise de retrouver les athlètes du président Serge Montorier à cette compétition. « Nous avons créé une section marche nordique en 2011. Aujourd’hui, nous sommes environ 75, dont une quinzaine de compétiteurs », présente Michel Chauzu, le responsable du groupe. Car si la marche nordique est souvent associée à l’athlé santé, elle peut aussi rimer avec compétition. Le club participe d’ailleurs régulièrement aux épreuves du circuit marche nordique tour proposées par la FFA. « Quand on commence à pratiquer régulièrement, on a envie de plus. C’est la suite logique. Mais ce n’est pas une obligation. Certains ne franchiront jamais le pas et resteront en loisirs. »

Une activité complémentaire à la course à pied

Á Romagnat, au sein d’un club qui avoisine les 130 licenciés, la marche nordique a trouvé sa place. « On gagne du terrain chaque saison », plaisante Michel Chauzu. « Au début, j’ai dû me battre. Il a même été question de créer un deuxième club pour séparer la marche et la course. Je n’ai jamais voulu, j’ai tenu bon. Et aujourd’hui, les coureurs viennent participer à nos séances… Souvent, ils sont surpris par l’allure ! »
Car Michel Chauzu ne cesse de le répéter, la marche nordique n’est pas opposée à la course à pied. « C’est une activité complémentaire. Souvent les coureurs ne veulent souvent pas en entendre parler parce qu’ils pensent que c’est pour les personnes âgées, mais ils ne se rendent pas compte que c’est intéressant, notamment pour travailler la foulée. »
D’année en année, la popularité de la discipline ne fait que grandir, ce qui n’étonne pas le coach. « C’est un sport complet, de plus en plus recommandé par les médecins. On fait travailler 90% des muscles du corps. Et ce n’est pas traumatisant comme la course, car grâce aux bâtons on économise les articulations. »

Des marcheurs de plus en plus jeunes

Michel Chauzu a découvert ce sport un peu par hasard, au cours d’une séance d’initiation. Il a rapidement été mordu, jusqu’à passer le premier degré d’entraîneur, et la formation de juge. Désormais il prend plaisir à retrouver son groupe trois fois par semaine. « Je connais une trentaine de sentiers autour de la commune, avec tout type de profil. L’avantage à Romagnat, c’est qu’on est tout de suite en pleine nature. » Il voit peu à peu la moyenne d’âge du groupe changer… « Actuellement la plupart des marcheurs ont entre 50 et 65 ans. Mais on a de plus en plus de jeunes, qui ont la trentaine. » Preuve que l’image de la discipline est en train d’évoluer… 

Jessica Bissay

(crédit photos : AS Romagnat)