Ils ont été privés de ce qui fait le cœur de leur mission : l’organisation de compétitions. Comment les 11 comités qui composent la Ligue Auvergne Rhône-Alpes ont-ils vécu cette période ? Comment se projettent-ils vers la suite ? Aujourd’hui c’est Béatrice Pfaënder, présidente du comité du Rhône/Métropole de Lyon, qui évoque ces problématiques…
« Reprendre, dans les meilleures conditions possibles ». Après deux mois de confinement, la priorité du comité du Rhône/Métropole de Lyon et de sa présidente Béatrice Pfaender est simple. Afin de marquer la sortie de cette période compliquée. « Notre activité principale, qui est l’organisation de compétitions, est à l’arrêt. Nos deux salariés sont passés en télétravail, tout comme notre stagiaire. Ça change de notre rôle habituel c’est sûr. A chaque fois que l’on voulait avancer, deux jours après on apprenait qu’il y avait un frein. Et puis c’est compliqué de ne pas savoir quoi dire. »
Dès le début du confinement, une attention particulière a été portée aux quelque 120 athlètes de la liste départementale haut niveau. « On ne voulait pas les laisser de côté. On a gardé le lien par mail, pour voir comment ils vivaient cette période, quels étaient leurs besoins… On a mis ceux qui le désiraient en lien avec un médecin, un psychologue. La plupart ont continué de s’entraîner et étaient suivis par leur coach ».
« Les clubs ont été très inventifs »
Le lien avec les clubs a lui aussi été maintenu : « on a rapidement constaté qu’ils étaient très à l’écoute, des directives comme de leurs athlètes. Ils ont été très inventifs et autonomes pour faire vivre le confinement de la meilleure des manières possibles à leurs adhérents. C’est maintenant qu’il y a le plus d’interrogations, sur la façon dont on va reprendre. On conseille, on relaie les infos, on rassure… Notre rôle de comité, c’est de fédérer autour des mesures, on ne peut pas en inventer ! »
D’un point de vue financier, la crainte est plutôt celle de conséquences à retardement. « Au niveau du comité, on a un budget bien raisonné, donc on n’a pas trop de problèmes pour le moment, mais on ne connait pas les incidences sur le nombre de licenciés l’an prochain, on craint aussi que les subventions ne soient touchées… On est donc très prudent ».
Vers des compétitions limités en termes de participants et d’épreuves
Le confinement terminé, la priorité est d’aller de l’avant. « Les clubs ont envie. Ils devront sans doute cibler certaines catégories parce qu’ils ne pourront pas tout faire mais ils veulent retisser les liens. » Et le comité compte y participer : « On espère pouvoir faire des rassemblements départementaux pour remotiver tout le monde, y compris nos officiels ! Mais il faudra attendre l’étape du 2 juin ».
Pour l’instant, il s’agit de se tenir prêt… « On a pris les devants en commandant du gel et des masques. » … Et de se préparer à une pratique nouvelle : « il faut bien qu’on se dise qu’on ne vivra pas pareil. Il faut imaginer un système avec des plus petites compétitions, plus nombreuses et limitées en matière d’épreuves et de participants ».
Quitte à se réinventer dans plus d’un domaine… « On essaie de mettre en place des formations en ligne pour nos dirigeants et nos officiels. On les envisage pour la rentrée. En visio-conférence on peut faire beaucoup de choses. »
Jessica Bissay
(crédit photos : Comité du Rhône/Métropole de Lyon)