Il a mis un pied dans l’avion à destination de Nairobi. Ce week-end lors des régionaux organisés à Oyonnax, le décathlète Florian Fourré a réalisé les minima pour les championnats du Monde cadets. L’Aixois se tourne maintenant vers les Frances avec une motivation décuplée.
>> Florian Fourré, vous venez de vivre le décathlon de tous les records ! Comment résumer ce week-end à Oyonnax ?
J’espérais passer au-delà des 7000 points, pour ça je savais qu’il fallait que je batte des records.
J’avais fais 6828 points sur mon dernier décathlon, fin avril à Vénissieux. Ce samedi lors de la première journée, j’ai amélioré mes meilleures perfs sur les cinq épreuves ! Et le deuxième jour je bats encore un record, j’en égale un autre. Le plus marquant reste celui à la perche. J’avais déjà gagné 10 cm aux interclubs huit jours plus tôt, là je progresse à nouveau de 7 cm (4m77). J’ai beaucoup aimé cette compétition, il y avait une bonne organisation et une bonne ambiance entre les groupes.
>> Avec 7224 points, vous avez réalisé le niveau de performances requis pour les championnats du Monde cadets, organisés en juillet à Nairobi (Kénya). Reste à confirmer…
Oui, j’ai fais les minima mais maintenant pour être sélectionné il faut que je confirme en faisant un podium aux championnats de France d’épreuves combinées, les 17 et 18 juin. Forcément, ça met un peu de pression. Je pense que si tout se passe bien, c’est jouable. Je n’ai jamais porté le maillot de l’équipe de France, j’aimerais tellement !
>> Au quotidien, comment s’articulent vos entraînements ?
Cette année je me suis remis sérieusement au travail. L’an dernier, je me suis blessé à l’aine sur un décathlon que je n’ai pas pu finir, et ensuite je n’en ai pas refait. Maintenant on a un entraîneur de déca, Nicolas Boutron. Je m’entraîne avec cinq fois par semaine, avec Lise Bara, qui a fait un bel heptathlon ce week-end d’ailleurs (record perso, 4926 pts ndlr). Je crois que j’ai toujours voulu faire plusieurs épreuves, c’est plus varié, il faut maitriser plusieurs techniques… On ne fait jamais la même chose et c’est ce qui me plaît.
Jessica Bissay