L’interview confinée… D’Anne-Sophie Vittet (Go For It Running Grand Chambéry)

  Que font les Auristes quand ils sont confinés ? Et bien en cette période délicate, ils rivalisent d’imagination pour garder la forme… et le moral ! Nous leur avons proposé une petite interview de circonstances, histoire d’entretenir le lien, malgré tout. Aujourd’hui, Anne-Sophie Vittet (Go For It Running Grand Chambéry), polyvalente athlète aussi à l’aise en cani-cross que sur un marathon ou encore un 3000m steeple, s’est prêtée au jeu de l’interview confinée…

> Alors, l’entraînement « #Restecheztoi » ça donne quoi pour toi ?
Alors moi je suis plutôt du genre hyperactive, j’ai besoin de brasser ! J’ai commencé par couper 10 jours, on peut dire que c’est le bon moment, mais j’ai besoin de faire du sport pour me sentir bien. J’enchaîne entre vélo sur home-trainer, séance de renfo au taquet, et quelques footings et petites séances tout de même puisque j’ai une petite boucle de 1,2km juste derrière la maison, et on habite en pleine campagne. J’ai un grand jardin, il fait beau, je n’ai pas de quoi me plaindre.

> Tes exos de gainage préférés ?
Ha ha, alors là j’en ai plein. Le mot « préferé » est un peu fort parce que nous les coureurs de fond on n’aime pas le gainage ;-). On veut surtout faire des bornes ! Mais mon circuit classique comporte 6 exos de 30 secondes, j’enchaîne plusieurs blocs. Et puis 300 à 400 abdos pour finir. Le but du confinement : finir avec des abdos de malades !

> Et les étirements, maintenant plus d’excuses pour ne pas en faire tous les jours 😉 ?
Les quoi ???

Objectif : Des « abdos de malade » à la fin du confinement

> Qu’est-ce qui te manque le plus dans cette période de confinement ?

Voir les potes et la famille. Bien-sûr l’objectif de compétition, qui rythme mon quotidien habituellement, me manque aussi mais finalement c’est surtout de ne pas voir la famille et les potes qui est le plus dur.

> Comment occupes-tu tes journées ?
Je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Je viens d’attaquer un boulot dans une boîte d’insertion sociale. Je suis responsable chargée d’insertion. En ce moment on fabrique des masques. Et puis en parallèle je termine mon contrat dans mon ancienne boîte, et là je fais du télétravail.

> Tes petits plaisirs quotidiens ?
La bouffe ! Ah ouais là j’en ai un qui est heureux à la maison. Je tente de le gaver comme une oie parce que c’est le genre de mec qui prend pas un gramme et je veux pas qu’il ait plus d’abdos que moi ! Et le deuxième c’est de passer du temps avec mes chiens et mon chat. Eux ils sont confinés toute l’année alors pour une fois qu’on est tout le temps avec eux, ils sont heureux 🙂

> Qu’est-ce que tu feras en premier, quand le confinement sera levé ?
Faire un apéro et un gros barbecue avec les potes.

« Ce qui manque, c’est plus les personnes que le sport lui-même »

> La suite de la saison, comment tu la vois ?
Franchement, je n’en ai aucune idée. Mon gros objectif 2020 c’est le Marathon de Valence en décembre. L’objectif estival c’était les France Elite sur 3000 steeple. Quand tu vois que même le Tour de France est décalé, j’ai du mal à imaginer qu’on puisse remettre des dossards avant l’automne…

> Une idée pour « remplacer » les interclubs et réunir tous les licenciés début mai ?
Très bonne question. Je ne sais pas ce que ça engage au niveau organisationnel mais je dirais que les interclubs pourraient être décalés en septembre ? Ce serait une belle fête de l’athlé à la rentrée.

> Un message pour tes partenaires d’entraînement/de club ?
Qu’ils se tiennent prêts parce que quand je vais sortir du confinement je vais être au taquet, alors sur la première séance ça part à fond, en lactique direct ! Blague à part, c’est là qu’on se rend compte que ce qui nous manque c’est plus les personnes que le sport lui même.

Jessica Bissay

(Crédit Photos : Anne-Sophie Vittet)